Zéro pointé pour la F1…

Maintenant que nous avons fait le tour des numéros attribués en 2014, revenons sur ceux qui, absents cette saison, ont marqué la discipline lors des précédente éditions.

Le numéro 0…
Bien évidemment, lorsque l’on évoque ce chiffre, on se souvient immédiatement de la Wiiliams-Renault, estampillée par ce petit « ovale » blanc à l’avant de la monoplace de Damon Hill.

Pourtant ce numéro fit son apparition bien avant l’ère de l’alliance franco-britannique… Jusqu’à la fin de la saison 1972, les numéros étaient attribués aléatoirement et les pilotes portaient un numéros différents à presque chaque épreuve. De ce fait, dès 1973 la réglementation autorisait les pilotes d’une troisième voiture à choisir un numéro qui n’était pas attribué.

Ce fut Jody Scheckter qui eut le privilège de porter la première fois ce numéro 0… Le Sud-Africain opta pour le numéro 7 à domicile à Kyalami, le 8 lors du Grand-Prix de France puis le 30 en Grande-Bretagne. Ce n’est que pour les deux dernière épreuves de la saison 1973, au Canada et aux États-Unis, qu’il choisit d’apposer sur sa McLaren le fameux numéro 0. Ce numéro ne lui porta malheureusement chance, car le pilote essuya deux abandons en portant ce chiffre : Troisième sur la grille au Canada, Jody Scheckter occupa même la seconde place lors des premiers tours de course, il s’accroche avec le Français François Cevert qui le contraint à abandonner. Aux État-Unis, le Sud-Africain, se place 10e sur la grille, mais victime d’un problème mécanique, il ne parvint à rallier l’arrivée…

Le second – et dernier – à avoir porté ce numéro 0, est le pilote britannique Damon Hill. Contrairement à Scheckter, le pilote anglais n’a aucunement choisi ce numéro. Le champion du monde 1992, Nigel Mansell la saison suivante, décide de suspendre sa carrière en Formule 1 et se consacre au championnat CART en Amérique du Nord, au sein de l’écurie Newman/Haas Racing. De ce fait, lors de cette saison 1993 il n’y eut de champion du monde en titre, et donc de numéro 1. Par conséquent, la FIA décida de le remplacer par un numéro neutre, le numéro 0. Ce chiffre revenait logiquement à l’écurie Williams, puisque championne du monde des constructeurs et des pilotes la saison précédente. Cette saison, Alain Prost signe chez Williams-Renault, et se voit attribué – tel un leader – le numéro 2. C’est donc l’équiper du Français, Damon Hill qui en toute logique, arbore le numéro 0. Le zéro d’ailleurs le suivra jusqu’à la fin de la saison 1994, puisque Prost mit fin à sa carrière après sa couronne mondiale, rendant la saison 1994 absent de tout champion du monde en titre une seconde fois.

On peut dire que ce numéro a plutôt réussi à Hill, car sur 32 participations, ce dernier totalise 9 succès sur deux saisons, et termine vice-champion lors de la seconde. C’est par ailleurs le seul pilote encore aujourd’hui à avoir mener ce chiffre à la victoire, dont la dernière était lors du Grand-Prix du Japon 1994.

Jody Scheckter et Damon Hill sont donc les deux seuls pilotes de Formule 1 à avoir piloté une monoplace au numéro 0. Du fait de la nouvelle réglementation, et la mise en place de ces numéros désormais permanents pour chaque pilote, il sera actuellement difficile de revoir ce numéro. Car d’une part le règlement stipule de choisir un numéro compris entre 2 et 99, et d’autre part même en cas d’absence du champion du monde en titre, chacun arborera son propre numéro qu’il aura choisi pour le reste de sa carrière. Si l’occasion se présente un jour, nous aurons alors à coup sûr un plateau sans numéro 0 et sans numéro 1.