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Justin Wilson (1978-2015)

Justin Wilson est parti rejoindre le paradis des pilotes perdus.

Le monde du sport-mécanique est à nouveau endeuillé après la disparition du pilote d’IndyCar Justin Wilson. Le Britannique a succombé de ses blessures à la tête reçues dimanche, lors de l’épreuve des 500 miles de Pocono. Le pilote Andretti n’a pas pu éviter le museau avant de la monoplace accidentée de Sage Karam (Chip Ganassi), qui est venu heurter sa tête. Les officiels sont rapidement intervenus sur le circuit pour lui porter secours. Il a ensuite été pris en charge à l’hôpital de Lehigh Valley Health Network de Allentown, plongé dans le coma et jugé dans un état critique. L’IndyCar a fait l’annonce de sa disparition en tout début de matinée.

C’est un grand pilote que nous venons de perdre. Justin Wilson a connu une carrière bien remplie. Après avoir fait quelques années de karting, il débute sa carrière en monoplace en 1994, dans le championnat britannique de Formule Vauxhall et y décroche ses premières victoires. En 1998, il participe au championnat de Formule Palmer Audi et obtient son premier titre en monoplace avec 8 victoires.  Ce titre lui permet de participer au championnat de F3000 International. A l’issue de sa troisième saison, il remporte le titre du championnat 2001 de F3000. Entretemps, il a déjà pu se familiariser avec la Formule 1 grâce à l’écurie Jordan qui le recrute au début de la saison 2001, comme pilote d’essais.

En 2002, Justin Wilson poursuit son apprentissage afin de pousser les portes de la Formule 1. Il s’essaie à l’endurance américaine, en American Le Mans Series, le temps d’une course, à l’occasion des 12 Heures de Sebring au volant d’une Ascari KZR-1 du Team Ascari. Ses débuts se soldent par une belle 6e place au classement général. Il reprend ensuite les chemins de la monoplace pour le reste de l’année 2002, dans le cadre des World Series by Nissan. Malgré trois abandons en début d’année, il ne quitte plus le Top 5, obtient 8 podiums dont 2 victoires. Ses performances lui permettent d’être titularisé l’année suivante en Formule 1, au sein de l’écurie Minardi aux côtés de Jos Verstappen. A 5 courses de la fin du championnat, il est appelé par Jaguar Racing pour remplacer Antonio Pizzonia, licencié faute de résultats. Après trois abandons, il décroche son premier et unique point au terme du Grand-Prix des États-Unis.

N’ayant pas reçu de nouvelle offre de contrat pour rouler en Formule 1, Justin Wilson décide de traverser l’Atlantique pour commencer une nouvelle carrière en monoplace US, dans le championnat de Champ Car. En parallèle, il poursuit son incursion dans le monde de l’endurance, il renouvelle l’expérience des 12 Heures de Sebring avec le Taurus Racing, avant de faire ses débuts aux 24 Heures du Mans au volant d’une Dome S101-Judd du Racing For Holland. Ces-dernières se soldent par une 22e place et un abandon.  Il achève sa première année de Champ Car avec le Conquest Racing à la 11e place. Pour les trois saisons suivantes, il rejoint le RuSPORT et confirme l’étendu de son talent en décrochant 4 victoires et régulièrement d’autres Top 5. Ses bons résultats le classent 3e, 2e et 2e des championnats 2005, 2006, et 2007.

Après la disparition du Champ Car en 2007, il trouve refuge en IndyCar au sein du Newman/Haas/Lanigan Racing pour l’année 2008.Il remporte 1 victoire et monte sur  2 podiums. Par la suite, il est appelé par le Dale Coyne Racing avec qui il obtient une deuxième victoire en IndyCar à Watkins Glen et un autre podium. A la fin de la saison, il change une nouvelle fois d’équipe et devient pilote pour Dreyer & Reinbold Racing lors des saisons 2010 et 2011. Au cours de ses deux saisons, il n’obtient que 2 podiums. En 2012, il retourne chez le Dale Coyne Racing avec qui il décroche sa troisième et dernière victoire en IndyCar au Texas. Les deux saisons suivantes, toujours avec le Dale Coyne, il décroche 4 autres podiums avant d’être remercié à la fin de l’année 2014. Au début de l’année 2015, Andretti Autosport l’officialise sur l’une de ses autos pour disputer Indy 500. Il est rappelé par l’écurie pour disputer les cinq dernières épreuves de la saison. Il obtient son dernier podium en carrière à l’issue de l’épreuve de Mid-Ohio.

En parallèle, Justin Wilson a continué d’arpenter les paddocks de l’Endurance, et notamment du Grand AM avec le Michael Shank Racing, lors des Rolex 24 de Daytona. Ses premières années avec MSR sont difficiles et ne parvient pas à monter sur le podium. En 2010, il choisit de quitter MSR pour disputer les Rolex 24 avec le Chip Ganassi. Il obtient une belle 2e place au classement finale, et décroche son premier podium en endurance. Il retourne chez Michael Shank Racing la saison suivante, mais ne renouvelle pas l’exploit. Malgré cela, il poursuit sa route avec le MSR en 2012 et inscrit enfin son nom au palmarès des vainqueurs des 24 Heures de Daytona en décrochant la victoire avec ses coéquipiers A. J. Allmendinger, Oswaldo Negri et John Pew. L’année suivante, MSR et Wilson poursuivent leur alliance pour 6 courses qui se soldent par une 3e place à Daytona, et une 2e place à Lime Rock. Le MSR continue d’accorder sa confiance au pilote britannique et le rappelle les deux saisons suivantes pour disputer les manches d’ouvertures du nouveau championnat Tudor United Sports Car Championship.

Justin Wilson laisse derrière lui une femme et deux enfants. L’IndyCar et le monde du sport-automobile n’ont pas tardé à se mobiliser en mettant en place des quêtes, afin de réunir les fonds nécessaires pour subvenir aux besoins de la famille Wilson. Nous avons également appris après l’annonce de sa disparition, que Justin Wilson a fait don de ses organes. Ces-derniers ont permis de sauver la vie de 6 personnes. A sa famille et son entourage, La F1 en Continu tient à exprimer ses sincères condoléances.

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