La F1 en continu
Don't Miss

Une victoire pourtant méritée…

Nous vous proposons de revenir sur les grands moments que la Formule 1 nous a apporté depuis plusieurs décennies. Cette rubrique «Archives de La F1 en Continu» vous permettra de vous remémorer les courses qui ont été ponctuées par des faits marquants et qui méritent que nous nous y attardions quelques instants…

2002, 12 mai : Grand-Prix d’Autriche

Il y a des Grand-Prix que l’on souhaiterait oublier, mais lorsque l’on se remémore le Grand-Prix d’Autriche, on ne peut s’empêcher de penser à celui qui fit scandale à l’époque où la Scuderia était à son apogée.

_64356458_52705354

Depuis ce début de saison 2002, le champion du monde en titre, Michael Schumacher se partage avec son frère Ralf toutes les victoires depuis l’Australie. Le cadet parvenant à s’imposer une seule fois lors du Grand-Prix tenu à Sepang avec la Williams. Auteur d’une pole position depuis le début de l’année, le Brésilien Rubens Barrichello sur Ferrari, récidive une seconde fois à prendre le dessus sur son équipier et partira donc en tête lors de la sixième manche du championnat sur le A-1 Ring dans la région du Spielberg.

A l’extinction des feux rouges, Rubens Barrichello prend un très bon envol et parvient à conserver sa première place. Michael Schumacher quant à lui parti de la seconde ligne en troisième position, réussi à surprendre son frère et s’adjuge la seconde place. Un autre Allemand vient lors de ce départ à bout des deux Williams et de place en troisième position alors parti cinquième. Une petite erreur de la part du pilote allemand, rendra les positions aux Williams. Après seulement quelques tours, les Ferrari en tête, creusent l’écart sur la Williams de Schumacher de près d’une seconde par tour. Si bien que dans le paddock on pense que les Ferrari sont peu chargées en essence et jouent sur une stratégie à un arrêt de plus. Vue la petitesse du tracé autrichien, dès le 15e tour, les retardataires s’immiscent dans le peloton de tête : il en faut plus au Ferrari pour être décontenancées, car en avance de 24 secondes sur la Williams de l’Allemand. Au 23e tour, la monoplace d’Olivier Panis s’immobilise sur panne moteur, et force la voiture de sécurité à intervenir afin de dégager en toute sécurité la BAR-Honda bloquée sur la piste. Profitant de cette neutralisation impromptue, la Ferrari de Rubens Barrichello s’engouffre dans la voie des stands, immédiatement imité par l’autre Ferrari, qui ravitaille quasi simultanément que son équipier. Rubens conserve la tête, tandis que Michael ressort derrière la Williams de son frère.

attachment_124040

Le Safety car fait une nouvelle apparition, car cette fois-ci, le pilote Sauber, Nick Heidfeld se loupe et part brusquement en tête-à-queue à l’abord de Remuskurve. Sa monoplace devenue incontrôlable, percute violemment Takuma Sato au beau milieu du virage qu’il était en train de négocier. Le choc est relativement important, car les deux pilotes reçoivent des soins médicaux, le pilote nippon par ailleurs sera transporté vers l’hôpital de la région pour des examens complémentaires. Le Japonais sera choqué, mais sans blessures graves. Cette nouvelle péripétie, aura permis à toutes les voitures d’effectuer leur passage aux stands pour celles qui ne l’avaient déjà effectué… seule les Williams n’ont profité de l’opportunité de la neutralisation.

Formula One World Championship

C’est donc en file indienne, que la course reprend ses droits après que la voiture de sécurité soit rentrée aux stand. Barrichello, motivé à gagner sa première course de la saison garde la tête, et parvient fièrement à devancer son équipier qui d’ordinaire indétrônable. Au 35e passage, Ralf Schumacher, Michael Schumacher, Juan-Pablo Montoya, David Coulthard et Giancarlo Fisichella de positionnent ainsi derrière le lieder de la course. Il fallait attendre le 47e tour, pour que Ralf Schumacher observe son arrêt aux stands. Son équipier fait de même quelques tours plus tard, conserve ses pneus dur et fait le plein.

À seulement 10 tours de l’arrivée, Rubens Barrichello réalise son dernier pit-stop et Michael Schumacher un tour après, ils repartent respectivement en première et seconde position, suivent les deux Williams de Montoya, et de Schumacher. Les positions semblent se figer, la course est presque gagnée pour le Brésilien qui réalise l’exploit d’avoir conservé l’avantage de la pole.

A 2 tours de l’arrivée, dans une incompréhension la plus totale, la Ferrari de Barrichello commence à ralentir. On pense déjà à un problème technique qui privera le Brésilien de la victoire… La réalité est beaucoup plus moche, triste et honteuse ! Dans un soucis de confort face classement du titre pilote, le stand Ferrari ordonne à leur pilote numéro 2 de volontairement ralentir afin de laisser gagner son équipier qui s’adjugera de conséquents points pour le championnat du monde. C’est donc à seulement quelques encablures de la ligne d’arrivée, que le Brésilien laisse, la mort dans l’âme, la victoire au champion allemand. Ce dernier constatant son équipier au ralenti, fait de même et c’est donc à allure plus modérée que d’habitude que Schumacher et Barrichello franchissent le drapeau à damier. Le Brésilien devancé par seulement 0,182 seconde…

attachment_124059

Lors du retour des monoplaces dans le parc-fermé, l’atmosphère est lourde et le malaise est palpable… Schumacher a l’air plus que gêné par la situation et essuie les foudres de la foules, des fans, des tifosis. On se demande alors s’il était au courant des agissements de la Scuderia à son bénéfice. Le podium se passe sous les huées du public, et Schumacher très certainement attristé par la polémique qui voit prendre de l’ampleur, insiste auprès de son équipier de monter sur la plus haute marche du podium à sa place. L’Allemand se contentera de se tenir sur la seconde, estimant très probablement, à cet instant, que le Brésilien mérite au moins cet honneur, à défaut de la victoire… Par ailleurs à l’issue de la course, la Scuderia écopera d’une très lourde amende de la part de la FIA. Non pas pour avoir demandé à Rubens Barrichello d’avoir levé le pied, car à cette époque, les consignes d’équipe étaient autorisées. Mais pour non-respect de la procédure de la cérémonie du podium.

attachment_124060

Mais, Schumacher amer d’avoir voler malgré lui la victoire en Autriche n’en restera pas là. La même saison, lors du Grand-Prix des États-Unis, l’Allemand rendra la victoire à son équipier et amis brésilien. À quelques hectomètres du célèbre Brick Yard à la fin du 73e tour, la Ferrari de Schumacher alors en tête, ralentira sciemment et laissera Barrichello vainqueur pour l’avant dernière manche de la saison.

3146059031531226322

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

WP-Backgrounds Lite by InoPlugs Web Design and Juwelier Schönmann 1010 Wien