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Baromètre du Grand-Prix de Monaco

Le moins que l’on puisse dire c’est que ce Grand-Prix de Monaco 2015 fut mouvementé jusqu’aux derniers instants de cette sixième course de la saison. Faisons les tops et flops de cette courses.

Tops

Lewis Hamilton

On aurait pu penser qu’après sa défaite en Espagne, il aurait pu être déstabilisé et que face à la domination outrageuse à Monaco au cours des dernières éditions de son coéquipier, il allait jouer encore une fois les seconds plans. Mais ce n’est pas le cas ! Auteur du meilleur temps lors des deux premières séances d’essais libres, Lewis Hamilton est parvenu là où il avait échoué lors des dernières saisons en décrochant la pole position en 1:15.098. Le Britannique a fait preuve d’une rapidité exemplaire et n’a pas commis la moindre faute lors de ses deux tentatives.

Sa qualification fut à l’image de sa course jusqu’à ce 64e tour. Il avait toutes les cartes en mains, une avance confortable sur ses rivaux Nico Rosberg et Sebastian Vettel, mais l’accident entre Romain Grosjean et Max Verstappen va marquer un tournant négatif dans sa course, et malgré son pilotage, il ne pourra pas contrôler les éléments. Tout d’abord, c’est un premier cafouillage des commissaires qui déploie, dans un premier lieu, la voiture de sécurité virtuelle (ndlr : les pilotes activent leur limitateur de vitesse et conserve leur avance), avant de faire entrer la véritable voiture de sécurité, synonyme de réduction des écarts à 0. Face cela, Mercedes décide de faire rentrer son leader pour lui assurer une fin de course tranquille avec des gommes neuves.

Mais l’entrée en piste de la Mercedes AMG GT, permet à Nico Rosberg et Sebastian Vettel de hausser leur rythme, de réduire l’écart plus rapidement que prévue, et s’emparer des deux premières places. Dans les stands, les mécaniciens tardent à fixer les roues sur la monoplace du Britannique, qui doit céder le passage aux monoplaces entrantes dans la voie des stands, et notamment une Sauber. Trop tard, les jeux sont faits.Lewis Hamilton ressort au 3e rang. Malgré une pression constante sur Sebastian Vettel, le double champion du monde doit renoncer à sa seconde victoire en Principauté qui lui tendait les bras. Malheureusement, cela fait partie des aléas de cette course monégasque. Profondément attristé par les erreurs de son équipe, Lewis Hamilton a fait preuve d’un fair-play exemplaire, et n’a pas manqué de souligner le fait qu’il avait encore une totale confiance en l’écurie allemande. Le Britannique peut désormais se concentrer pleinement sur sa prochaine course au Canada où il fait figure de favori.

Red Bull Racing

Après un début de saison plutôt compliquée suite à V6 Renault connaissant encore des problèmes de jeunesse, l’écurie autrichienne a réalisé très bon weekend en positionnant ses deux monoplaces dans le Top 5. Malgré une confrontation musclée entre Kimi Raikkonen et Daniel Ricciardo qui s’est soldée par un contact, Red Bull repart avec 22 points, fruits d’un beau travail d’équipes. Mention spéciale aux pilotes Daniel Ricciardo et Daniil Kvyat. Auteur d’un contact, l’Australien était sous la menace d’une pénalité de temps.

Afin de se mettre à l’abri de cette pénalité, Red Bull a décidé de faire hausser le rythme de son pilote, voire d’échanger les positions entre son line-up afin que le second (ndlr : Daniel Ricciardo) bénéficie de la voie dégagée du premier (ndlr : Daniil Kvyat). Mais suite à l’annonce qu’il n’y aurait pas de pénalités, Red Bull a demandé à Daniel Ricciardo de rendre sa place si il ne parvenait pas à revenir sur Hamilton, 3e. L’Australien s’est exécuté et a offert à son coéquipier la possibilité de décrocher son meilleur résultat en carrière. Quant au Russe, il nous avait habitué en début de saison à de bonnes qualifications mais à un fléchissement en course qui le faisait finir aux alentours des 9e et 10e places. Ce weekend, en deçà de son désamour pour l’ambiance monégasque, Daniil Kvyat a su tenir tête avec la manière, aux assauts de Daniel Ricciardo et de Kimi Raikkonen. Il reste maintenant à espérer que ces bons résultats continuent.

McLaren

Il est vrai que ce weekend, McLaren a encore connu un weekend à deux vitesses avec une monoplace cumulant les problèmes mécaniques (ndlr : celle de Fernando Alonso) et l’autre qui parvenait à franchir la ligne d’arrivée en étant dans le rythme de ses adversaires (ndlr : celle de Jenson Button). Mais nous ne pouvions pas omettre d’inclure l’écurie de Woking qui, grâce à Jenson Button, a décroché ses premiers de la saison 2015 avec Honda avec une solide 8e place. En qualification comme en course, McLaren  a pu jouer sa carte pour le Top 10.

Bien que les deux monoplaces ne passèrent pas l’étape de la Q2 (ndlr : Button échouant à seulement 1 dixième du temps de la 10e place, Alonso abandonnant sur problème moteur), Jenson Button a bien ménagé sa mécanique pour conserver sa 8e place jusqu’à l’arrivée. Toutefois, l’histoire ne nous dit pas si McLaren aurait quand même marqué des points si les deux Toro Rosso n’avaient pas connu autant de déboires…

Carlos Sainz Jr

Carlos Sainz Jr a confirmé toute l’étendue de son talent en Principauté. Au volant de sa Toro Rosso STR10, le pilote espagnol a fait preuve d’une régularité et d’une pointe de vitesse exemplaire en se classant dans le Top 10 au cours des séances d’essais libres et des qualifications.

Crédité du 8e temps à l’issue des qualifications, Carlos Sainz Jr a été contraint de s’élancer depuis la voie des stands pour s’être présenté tardivement à la pesée obligatoire des pilotes lors de la Q1. Or, Monaco n’est pas le meilleur endroit pour dépasser…

Mais à l’arrivée, c’est bel et bien au 10e rang que nous retrouvons le pilote Toro Rosso. L’Espagnol a réalisé une course solide malgré une petite frayeur dans le 7e tour où il manque d’accrocher Marcus Ericsson. Toutefois, il a su tirer avantage des abandons, des accrochages et du trafic pour venir récolter le dernier point de ce Grand-Prix.

Les commissaires de piste et les pompiers

Nous ne pouvions pas finir ce Top sans féliciter les quelques 656 commissaires et les 120 pompiers présents autour du circuit pour veiller au bon déroulement de l’épreuve. Acteurs phares de l’épreuve monégasque, ils ont encore démontré cette année leur efficacité et leur rapidité à venir en aide aux pilotes, et confirme également leur renommée de rang mondial.

Flops

Williams

Nous le savons, le circuit de Monaco n’était pas favorable à la FW36, et encore moins à la FW37… Ce weekend, les monoplaces de l’écurie de Groves sont passés complétement au travers de leur weekend. En essais libres, seul Felipe Massa est parvenu à se hisser au 10e. La qualification fût encore plus compliquée. Dès la fin de la Q1, Williams ne comptait plus qu’une seule monoplace, celle de Felipe Massa, après l’élimination de Valtteri Bottas : 17e.

Malgré les abandons de clients potentiels aux points du Top 10, Williams n’a jamais réussi à saisir de réel opportunité. La stratégie en deux arrêt de Valtteri Bottas, et le changement d’aileron avant non-programmé de Felipe Massa n’auront pas facilité le bon déroulement de cette. L’écurie britannique repart avec un score vierge mais conserve tout de même la 3e place du championnat constructeur. Elle pourra également oublier ce mauvais résultat lors des prochaines manches au Canada et en Autriche qui seront favorables à la FW37.

Les stratèges de Mercedes

Excès de prudence ou excès de confiance ? Ce weekend, tout s’annonçait sous les meilleurs auspices pour Lewis Hamilton … jusqu’à cette ultime voiture de sécurité. Même aujourd’hui, il est encore difficile de comprendre pourquoi l’écurie allemande a décidé de faire arrêter uniquement son pilote leader.

Malgré l’écart entre lui et ses adversaires ayant été réduit à zéro, Lewis Hamilton aurait pu continuer jusqu’à la fin de course avec son train de pneus tendres à l’image de Nico Rosberg et Sebastian Vettel. Mais non, Mercedes a voulu jouer la carte de la prudence et offrir une fin de course sans soucis à son champion.

La suite nous la connaissons. Les mécaniciens tardent à changer les roues du Britannique qui se retrouve à devoir céder le passage à Felipe Nasr (ndlr : entrant dans la voie des stands). Le temps perdu aux stands coûte à Lewis Hamilton les deux premières places du classement, ainsi qu’une seconde victoire en Principauté après celle obtenue en 2008 avec McLaren-Mercedes.

L’inclassable :

Max Verstappen

 C’était peut-être le weekend où le tout jeune Max Verstappen aurait pu faire taire ses détracteurs. Malheureusement, sa fougue et une erreur de jeunesse auront eu raison de son très bon début de weekend. Dans les roues de son coéquipier tout au long du weekend, Max Verstappen a fauté à trois reprises.

Un tête-à-queue au niveau du virage d’Anthony Noghes a tout d’abord écourtée sa dernière séance d’essais. Ensuite, c’est contre Pastor Maldonado que le Hollandais est venu endommager son aileron avant, avant de mettre un terme à son weekend en percutant Romain Grosjean qui l’envoya dans le mur à Sainte-Dévote.

Mis à part ce déchainement de critiques à son égard, il ne faut pas que nous oublions les belles manœuvres et le spectacle  dont il a été l’auteur au milieu du peloton et notamment, en se débarrassant de ses adversaires par l’intermédiaire du trafic et des leaders avec qui il est resté au contact pour profiter des drapeaux bleus. Max Verstappen a confirmé sa rapidité mais a également dévoilé une qualité : sa ruse qui en a agacé plus d’un. A lui, maintenant, d’apprendre de ses erreurs pour ne plus les commettre à l’avenir.

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