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Jules Bianchi nous a quittés

Jules Bianchi vient de rejoindre le paradis des pilotes perdus.

Il y a des articles que l’on ne veut pas écrire mais un jour le destin passe et l’impensable devient réalité. Ce matin, nous avons appris avec une immense tristesse la disparition de Jules Bianchi. Le Français était plongé dans le coma depuis le 5 octobre 2014 suite à son terrible accident survenu lors du Grand-Prix du Japon à Suzuka. Mais à l’issue de 9 mois de lutte, Jules Bianchi a perdu sa bataille.

La Formule 1 vient de perdre un grand champion, un prince à l’image du regretté François Cevert. Détenteur de cinq titres en karting et de places d’honneurs, Jules a excellé en monoplace. Il remporte notamment son premier titre en 2007 à l’issue du Championnat de France Formula Renault 2.0. Il récidive l’année suivante en Formule 3 lors du RTL GP Masters of Formula 3 qu’il remporte haut la main face à Nico Hulkenberg, et décroche le titre de champion du Formule 3 lors de la saison suivante.

En 2010, son talent le propulse aux portes de la Formule 1 en GP2 Series. Il termine à la 3e place du classement général après avoir réalisé quatre pole positions et décroché cinq podiums. Il poursuit son apprentissage en GP2 Series et décroche à nouveau la 3e place du classement à l’issue d’une saison marquée par sa première victoire dans ce championnat à Silverstone. Son aura est rapidement repérée par la Scuderia Ferrari qui le recrute dans sa Ferrari Driver Academy. En 2012, Jules Bianchi se rapproche un peu plus de son rêve en devenant le troisième pilote de Force India et participe à ses premiers roulages officiels en F1. En parallèle, Jules participe au championnat de Formule Renault 3.5 et doit se résoudre à la 2e place à l’issue d’un magnifique duel avec Robin Frijns.

En 2013, il rejoint le cercle privilégié tant rêvé des pilotes de Formule 1 en étant annoncé comme titulaire pour l’écurie Marussia. Avec les moyens du bord, il termine 19e après avoir dominé son coéquipier Max Chilton. La saison suivante, son talent explose au grand jour lors du Grand-Prix de Monaco. Réputé pour permettre aux pilotes de reprendre l’avantage sur leur mécanique, Jules réalise une course sensationnelle et décroche ses premiers points en se classant 8e. Pénalisé de 5 secondes de pénalité, il rétrograde au 9e rang. Qu’importe, le Français l’a fait, il décroche ses premiers points avec une Marussia. Entre cet exploit monégasque et ce tragique Grand-Prix du Japon, le pilote Marussia s’illustre à nouveau en se hissant en Q2 en éliminant des pilotes comme Kimi Raikkonen avec une Ferrari.

J’avais eu le privilège de le rencontrer au soir de la deuxième journée des ERDF Master Kart 2011 de Paris-Bercy. Je me souviendrai toujours cette rencontre dans la fraîcheur hivernale de Bercy. Ce qui m’avait marqué dans cette rencontre ce n’est pas la photographie que j’ai pu faire avec lui ou encore l’autographe qu’il a signé. C’est le fait qu’il soit allé naturellement à la rencontre de ses fans à l’instar d’autres pilotes qui tentaient de s’éclipser. Il a pris le temps de discuter avec chaque fan qui l’attendait : remerciements, anecdotes autour de photographies qu’il dédicaçait, et discussion autour de son avenir prometteur en Formule 1 (ndlr : il venait d’être officialisé chez Force India en tant que 3e pilote le jour-même).

De Jules Bianchi, nous n’oublierons jamais son immense passion pour le sport-mécanique, sa science du pilotage, sa proximité avec ses fans et sa famille, mais également son sourire, et sa gaieté dans les paddocks de Formule 1 dans les bons jours comme dans les mauvais. Toute la rédaction de La F1 en Continu apporte son soutien à la famille et aux proches de Jules en ces heures difficiles et présente ses sincères condoléances.

 

 

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