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Le drapeau rouge tombe au Brésil…

Nous vous proposons de revenir sur les grands moments que la Formule 1 nous a apporté depuis plusieurs décennies. Cette rubrique «Archives de La F1 en Continu» vous permettra de vous remémorer les courses qui ont été ponctuées par des faits marquants et qui méritent que nous nous y attardions quelques instants…

C’est sur une piste détrempée et un ciel très humide que le départ du Grand-Prix du Brésil est donné sous régime de la voiture de sécurité. Après huit tours de neutralisation, la course est enfin lancée ! La pluie abondante perdure, et cause de nombreuses sorties de piste et de belle glissades dans l’herbe. La Safety Car intervient en piste après que Jordan de Firman évite de justesse son son équipier avant de percuter la Toyota de Panis. Les deux hommes finissent ainsi leur course.

La piste sèche peu à peu, la Ferrari de Barrichello gagne en performance, ce dernier avait probablement course gagnée, mais victime d’une panne d’essence, le Brésilien ne pourra s’imposer à domicile… Alors en tête, le Finlandais Räikkönen commet une légère erreur qui le contraint à laisser la tête de course à Fisichella sur sa modeste Jordan…

Soudain, les caméras se braquent sur une Jaguar, celle de Mark Webber, disloquée le long du rail de sécurité. Visiblement l’Australien est sortie très violemment de la longue courbe juste avant l’entrée des stands. Sa monoplace a jonché de nombreux débris sur la piste toujours humide. Les hommes en tête parviennent à éviter ces fragments provoqués par la Jaguar. Mais la Renault d’Alonso qui arrive bien vite ne réussi pas à les esquiver, et vient alors percuter un pneumatique stagnant sur la piste. La Renault dévie alors contre un mur de pneus, rebondit et vient terminer sa course de l’autre côté de la piste non loin du rail de sécurité. Le drapeau rouge est agité par les commissaires. L’Espagnol sort malgré tout de sa voiture, mais reste assez sonné. Les médecins s’affairent autour du jeune pilote Renault assis contre le rail à seulement quelques mètres de l’épave de sa Renault.

La course stoppée au 56e tour, Kimi Räikkönen est déclaré vainqueur de la course et monte sur la plus haute marche du podium, suit alors Giancarlo Fisichella auteur de la seconde place, Fernando absent de la cérémonie pour cause d’examens médicaux complète ce podium. Cinq jours plus tard la FIA s’aperçoit qu’il y a une erreur de classement final en marge du Grand-Prix. Car le règlement sportif stipule qu’en cas de drapeau rouge, le résultat de la course pris en compte doit être celui du tour précédent l’arrêt de la course et non celui au moment où le drapeau rouge est tombé. C’est au Grand-Prix suivant, sur le circuit d’Imola, qu’une cérémonie de fortune rendra officiellement la victoire à Giancarlo Fisichella. Kimi Räikkönen profitera de ce moment pour rendre le trophée à l’Italien.

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