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Le second sacre du Français !

19866Nous vous proposons de revenir sur les grands moments que la Formule 1 nous a apporté depuis plusieurs décennies. Cette rubrique «Archives de La F1 en Continu» vous permettra de vous remémorer les courses qui ont été ponctuées par des faits marquants et qui méritent que nous nous y attardions quelques instants…

1986, 26 octobre : Grand-Prix d’Australie.

A cette époque, jusqu’en 1995 le Grand-Prix se tenait sur un circuit étroit et rapide dans les rues d’Adélaïde. Le tracé très exigeant, demandait beaucoup de concentration et il sollicitait aux pilote de donner le meilleur d’eux-mêmes. Contrairement à aujourd’hui,  où la saison s’ouvrait par le pays des kangourous, à l’époque le Grand-Prix d’Australie clôturait la saison ce qui donnait parfois de forts moments épiques quant aux dénouements du championnat du monde, aussi bien pilotes, mais constructeurs également.

Lors de cette édition de 1986, pas moins de trois pilotes peuvent toujours prétendre au titre pilotes. Ces trois pilotes, non des moindres, sont le double champion du monde, Nelson Piquet, Nigel Mansell, tous deux chez Williams-Honda et le champion du monde en titre, Alain Prost qui espère conserver  avec sa McLaren.

En signant la pole-position, le Britannique Nigel Mansell s’adjuge de sérieuses chances de concrétiser par un titre mondial tout son travail accompli depuis le début de la saison. Lors de cette séance qualificative, seuls son équipier Nelson Piquet, et Ayrton Senna parviennent à se glisser dans la même seconde que le poleman. Le dernier prétendant au titre, le Français Alain Prost ne peut espérer mieux qu’un quatrième chrono et part ainsi en seconde ligne.

Pas moins de 150 000 spectateurs ont fait le déplacement sur le circuit urbain afin de savoir qui reportera le titre mondial dans les rue poussiéreuses et rapide d’Adélaïde

Lors du départ, l’Anglais, Nigel Mansell cède le bénéfice de sa pole à Ayrton Senna au second virage, et perd de nouveau l’avantage dans le même tour, passé par Keke Rosberg et son équipier Nelson Piquet. Le spectacle est alors à son comble, puisque, alors que le premier tour n’est pas encore bouclé, le Brésilien s’empare de la tête ! Ce dernier ne la conservera cependant pas très longtemps, car quelques tours plus tard, Keke Rosberg devient le leader et creuse l’écart sur ses poursuivants…

Lors du 23e tour, Alain Prost subit quelques soucis et est victime d’une crevaison, passe aux stands et retombe alors à la quatrième place… Au 25e tour, le Finlandais mène toujours la tête du Grand-Prix, devant les trois prétendants au sacre, Mansell, Piquet et le Français, Prost !

Le premier coup de théâtre, le Finlandais, Keke Rosberg est contraint à l’abandon lors du 63e tour victime d’une crevaison. Mansell se retrouve à la seconde place derrière le Brésilien Piquet, et Prost dépasse presqu’instanement le Britannique, ce dernier n’ayant besoin que d’une troisième place pour être couronné, ne résiste pas face aux attaques du pilote français, et cède son avantage sur la McLaren.

Second coup de théâtre, Mansell est à son tour victime de ses pneumatiques ! Un des siens explose en pleine charge à près de 300 km/h ! Il parvient toutefois, à vitesse modérée, à parvenir jusqu’aux stands et voir toutes chances de titre s’envoler. Par soucis de précaution, l’équipe Williams fait rappeler sa seconde monoplace, celle de Piquet. Les mécaniciens ayant constater que la voiture du Britannique ait subi une défaillance de la suspension, qui causa sa violente crevaison. De ce fait, le Français devient leader et voit le titre s’approcher de tour en tour. Ne parvenant à rattraper le retard perdu, lors de l’inspection de sa machine, Piquet réussi toutefois à diminuer son écart au maximum sur le pilote français le réduisant ainsi de 15 à 4,2 secondes en seulement deux tours.

Alain Prost s’impose alors en Australie, et devient avec McLaren le champion du monde en titre pour la seconde fois. Victime, d’une panne d’essence – heureusement sans conséquences – il immobilise sa monoplace quelques mètres après avoir franchi le drapeau à damier et salue la foule soulagé d’être parvenu à conserver son titre, devenant ainsi le seul double champion du monde Français.

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